Cette perruche très rare a vu sa population doubler en 2018 !
Selon les estimations, il n’en resterait qu’entre 100 et 300 dans tout le pays. La perruche kākāriki, l’oiseau le plus rare de Nouvelle-Zélande, enregistre depuis plusieurs années un inquiétant déclin. Ses prédateurs naturels, conjugués à la destruction de leur habitat, constituent une forte menace pour cette très fragile espèce qui a vu en 2001 85 % de sa population se faire éradiquer dans une seule région par une épidémie de rats.
Pourtant aujourd’hui, elle crie victoire. La perruche kākāriki s’est reproduite à une vitesse rarement observée, aux allures d’un réel baby boom dont les naissances donneront un bon coup de pouce à la survie de l’espèce.
Une saison des amours torride
Arborant un élégant pelage vert pomme, ce petit perroquet très coloré est facilement reconnaissable au rouge vif de son front qui prend la forme d’un masque. Et alors qu’on les pensait encore éteintes à la fin du XXe siècle, ces perruches ont été redécouvertes en 1993 dans la même région de Canterbury où elles élisent désormais domicile, dans les creux des troncs d’arbres.
Selon la ministre de la Conservation, Eugenie Sage, cette soudaine recrudescence est en partie liée à une quantité accrue de graines d’hêtre — du jamais vu en 40 ans —, une espèce d’arbre indigène dont les kākāriki raffolent en période estivale.
« Au moins 150 oisillons sont nés cette saison, ce qui pourrait potentiellement doubler la population actuelle de l’espèce. » – Eugenie Sage, ministre de la Conservation, communiqué officiel du 17 juillet 2019
La meilleure saison des amours depuis des décennies ! Un souffle d’espoir accueilli à bras ouverts alors que la liste des espèces en danger d’extinction ne cesse de s’allonger.
De l’élevage en captivité à la repopulation d’une espèce
D’après les chiffres du ministère de la Conservation, près de 31 nids ont été recensés dans la région sauvage de Canterbury, ce qui représente le triple de la norme observée ces dernières années. Et la saison de nidification n’a même pas encore touché à sa fin ! Tandis que d’ordinaire, les perruches ne vont pas au-delà de deux portées, certaines en ont eu plus de cinq.
Une aubaine que l’espèce doit en partie, selon la ministre, à l’Isaac Conservation and Wildlife Trust, une organisation pour la préservation de la faune et la flore qui s’était donné pour mission d’élever en captivité de nombreux oiseaux avant de les relâcher en liberté dans des zones où aucun prédateur ne risque de les mettre en danger. Depuis 2003, leur bilan avoisine les 500 naissances !
Source : Department of Conservation
Photo de couverture : © Unsplash
Deviens un acteur de changement en participant financièrement au rayonnement de Global Goodness.
L’équipe de Global Goodness accorde beaucoup de valeur à la qualité de la langue. Mais, comme personne n’est parfait, elle utilise quotidiennement Antidote.